Tests psychotechniques | Conduite des véhicules du groupe léger et addiction, pathologie psychiatrique et neurologique | FORUM

Bonjour Madame,
Je ne connais pas les tests psychotechniques passés dans ces centres et les centres agréés. Je ne peux donc pas répondre spécifiquement à vos questions.
Par contre, je sais que les centres recrutent des psychologues qui font passer ces tests.

Est-ce que votre fils est suivi par un neurologue ou un psychiatre qui connait l'autisme ?
A défaut, votre médecin traitant peut prescrire une batterie de tests et vous adresser à un hôpital/CMP où faire ces tests.
Si vous vous adressez à un hôpital ou un CMP pour ces tests, sachez que vous n'avez pas l'obligation d'avoir un suivi par un des médecins si ces tests sont prescrits par son médecin traitant ou un neurologue/psychiatre extérieur au CMP/à l'hôpital. Il est également possible de demander ces tests dans un centre de rééducation fonctionnelle (centre qui prend en charge les traumatisés crâniens, ceux qui ont eu un AVC…) et là aussi, si un médecin extérieur prescrit ces tests, il n'y a pas d'obligation de suivi par un médecin de la structure.
Je suis moi-même une patiente atteinte de TDAH et c'est la solution que j'ai prise (sinon, ça m'aurait couté bonbon de faire ça dans le privé, et pour des résultats qu'on peut questionner), en accord avec le médecin qui me suit.
Par contre, pour que votre fils soit couvert auprès du médecin agréé, il est impératif que votre fils soit suivi par un psychiatre et/ou un neurologue, même s'il ne prend pas de médicaments et même s'il n'a pas de déficience intellectuelle. L'absence d'un tel suivi pourrait expliquer la mésaventure qui est arrivée à votre fils.

Les psychologues des centres agréés ne sont pas formés aux personnes avec des troubles tels que le TSA (Trouble du Spectre Autistique) ou le TDAH.
De plus, l'anxiété peut avoir joué un rôle dans le résultat et que le résultat aurait été meilleur s'il n'avait pas été anxieux. Cette limite des tests psychotechnique/psychométrique n'est pas spécifique au TSA/TDAH etc etc…
Ni les psychologues des centres de tests, ni les médecins agréés, n'ont des connaissances sur le TDAH/le TSA, à part les stéréotypes qui circulent et ont été réfutés scientifiquement. Comme vous pouvez le supposer, ceci peut expliquer le résultat d'inaptitude prononcé par le médecin agréé.

Par ailleurs, puisque votre fils a un diagnostic de trouble du spectre autistique, votre fils a très certainement un dossier médical, au moins jusqu'à l'âge adulte.
Il est impératif que votre fils amène ce dossier médical auprès du médecin agréé.
De plus, si votre fils n'a pas de suivi par un psychiatre/un neurologue, il est impératif d'en trouver un. Il est également impératif que votre fils fasse la batterie de tests dans un hôpital/un CMP et qu'il amène le résultat de ces tests auprès du médecin agréé. Ces tests doivent dater de moins de six mois, si possible.
N'hésitez pas à rajouter dans le dossier médical une brochure réalisée par une association spécialisée qui explique l'autisme en quelques mots. Certains médecins agréés croient, par exemple, que le trouble du spectre autistique est une maladie dégénérative (vous comme moi savez pertinemment que c'est faux. J'ai eu le même souci avec le TDAH, un médecin agréé qui me disait que le TDAH est une maladie dégénérative, ce qui m'a fait rire jaune).

Bien sur, tous les hôpitaux/CMP n'ont pas forcément de psychologue qui réalisent ces tests. N'hésitez pas à chercher, parce que vous ne tomberez pas forcément sur la bonne structure du premier coup.
Ou bien les secrétaires vous diront que ces tests ne sont pas remboursés par la Sécu (ça m'est déjà arrivé que des secrétaires me disent ça). Dans ce cas, n'hésitez pas à chercher et télécharger la CCAM, qui est le répertoire des actes remboursés par la Sécu, avec le codage et le montant. Je vous assure qu'après cela, les secrétaires ne pourront pas vous dire que ces tests ne sont pas remboursés.

J'allais oublier, certains psychiatres font passer ces tests, même s'ils sont peu nombreux.
Si votre fils passe ces tests chez un psychiatre, ces tests vous seront remboursés.
Si ces tests sont passés par un psychologue ou un neuropsychologue, ces tests ne seront pris en charge que s'ils sont faits par une structure (un hôpital, un CMP ou un centre de rééducation fonctionnelle).

Ces dernières astuces n'ont pas de rapport direct avec vos questions initiales, mais peuvent vous éviter bien des tracas administratifs.

Bonne chance à votre fils, et courage à vous

Bonjour Madame,
Pour la diminution, ça dépend vraiment des personnes. Dans mon cas, le TDAH s'est aggravé à l'âge adulte.
Chez certains, ça s'améliore, chez d'autres ça reste stationnaire ou ça s'aggrave.
Il n'y a pas de règle, c'est vraiment du cas par cas.

Quant aux idées préconçues, j'ai eu droit à un médecin qui me disait que "si j'avais été votre père, j'aurais refait toute votre éducation sans votre incapable de mère" .
J'étais venue pour un problème de vaccin, sur demande de mon médecin traitant. Au final, le problème de vaccin est passé en tout dernier parce que ce toubib s'est obsédé sur le fait que je prends un traitement pour le TDAH tout en remettant en cause ma moralité et mon éducation ainsi que celle de ma famille (tout en se vantant qu'il était un excellent père et n'aurait jamais permis à ses enfants d'être aussi inacceptables, au contraire de mes parents qui étaient des incapables). Un moment, j'ai cru qu'il allait me jeter des objets dans la figure.
Il m'a finalement renvoyé dans la salle d'attente pour aller chercher un papier. Je me suis mise à pleurer et hurler, en présence de d'autres patients. Quand ce type est revenu, il a demandé en quoi il était responsable que je me sois mise à pleurer comme ça. Il n'arrêtait pas non plus de demander pourquoi je ne supportais pas qu'il me touche.
J'ose le dire haut et fort, le TDAH provoque chez les soignants de la maltraitance parce que nos chers médias se font les choux gras pour remettre en question l'existence du TDAH.
Sans aller aussi loin que ce toubib, certains praticiens se sont permis de me dire que si j'avais été donnée en adoption à une famille plus capable, un tel échec ne serait jamais arrivé (comme si le TDAH guérissait miraculeusement en me donnant en adoption) ; ou bien qu'on me prescrivait de la Ritaline pour me droguer et que je devienne une junkie (alors que c'est tout le contraire). J'entends également encore que si j'avais la volonté de m'investir dans mes soins, je serais guérie depuis longtemps et que je ne pouvais qu'être une fainéante. Certains ont même osé affirmer que je devais être bien dans le déni de mon casier judiciaire (je n'ai pas de casier judiciaire : on ne peut pas gagner à tous les coups).
C'est souvent avec des médecins style médecine préventive de la fac ou médecin inspecteur de la DDASS (à l'époque, parce que devenu l'ARS) que j'ai eu ce genre de réflexions déplacées. Le spécialiste en maladies infectieuses que j'avais vu pour cette histoire de vaccin est vraiment une exception parmi les médecins traitants (et je refuse de retourner dans cet hôpital même avec le couteau sous la gorge).

Il est grand temps que ça change. Ces maltraitances ne sont pas acceptables. Un médecin n'est pas là pour juger de ma valeur morale ni celle de ma famille. Si je viens pour un coude bloqué, il doit soigner mon coude bloqué et non s'obséder sur ma valeur morale et par extension, celle de ma famille.
Je ne me laisserai plus faire par ces praticiens qui ne devraient pas pratiquer la médecine. Pas étonnant qu'il y ait des erreurs médicales avec une pareille mentalité !

Désolée, je digresse, je digresse. Mais fallait que ça sorte, ça fait trop longtemps que ça dure.